25 juillet 2016

Après un premier séjour au Népal en 2011, ils avaient hâte d’y retourner. Le séisme de 2015 a rendu leur mission encore plus intense. Superviser les travaux de reconstruction, aider les orphelins et les familles pauvres… Stéphanie, Alvin et leurs deux enfants viennent de rentrer du Népal après une mission de trois mois. Durant 2 jours, les réunions se sont enchaînées au VTF de Volkrange avec les membres du comité. Les longs séjours permettent à l’association d’obtenir de riches indications sur le fonctionnement de structures et les besoins des villageois du Solukumbu.

Ils portent encore leur khata jaune autour du cou. En plus de l’écharpe de bienvenue, Maxime, 7 ans, n’a pas quitté son habit traditionnel. Il y a encore quelques jours, il était au Népal avec ses parents et son frère, Raphaël, 10 ans, pour un voyage de trois mois. Ils n’y étaient pas en vacances, mais pour aider les victimes des séismes qui ont ébranlé le pays en avril et mai 2015. La famille, qui habite en Guyane, est unanime : un an après, de nombreuses personnes sont encore dans le besoin.

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Missionnés par l’association Lorraine-Népal, basée à Thionville, Stéphanie, Alvin et leurs deux enfants ont notamment aidé à la reconstruction des maisons et des bâtiments. On a solidifié le mur d’un monastère pendant cinq jours, il menaçait de s’effondrer , commente Alvin, qui gère une entreprise d’élagage. Il a aussi installé un grillage devant une école, située au bord d’une falaise. C’était urgent, les enfants tombaient de l’autre côté en jouant au ballon.

Soixante enfants à parrainer

Stéphanie, elle, s’est notamment chargée de recenser les enfants orphelins ou très pauvres qui ont besoin de parrainage. On a dû rajouter une soixantaine de noms, les moyens sont très faibles là- bas , regrette la mère de famille. Depuis sa création en 1997, l’association Lorraine-Népal parraine 500 enfants et s’engage dans de plus en plus de villages.

Les membres se sont réunis récemment afin d’écouter le rapport de Stéphanie et Alvin et de redéfinir les priorités de l’association. Les Népalais sont plus pauvres et beaucoup vivent encore dans des cabanes en bois, bricolées après le séisme. On a pu en réhabiliter dix, mais il en reste encore quinze , affirme le couple. Le secrétaire de l’association partira bientôt au Népal pour continuer cette mission.

Pour la région de Solu Khumbu, où l’association est notamment engagée, le travail des bénévoles sur le terrain est nécessaire , affirme Nino Quaranta, président de Lorraine-Népal. Avec la corruption qui est très fréquente, l’argent des aides internationales disparaît très souvent , précise Alvin.

La famille en a également profité pour rendre visite à des amis. Il y a cinq ans, ils effectuaient un premier voyage au Népal pour huit mois. On avait noué des liens forts avec eux, on était content de les revoir , se réjouit Stéphanie, en ajoutant : L’un de nos amis a perdu toute sa maison. Il avait mis quatre ans à la construire. Il a été le premier à être aidé.

Après leur journée de travail, ils ont dormi dans des dispensaires ou chez leurs amis. Quelques jours plus tard, ils rejoignaient à pied un autre village, parfois pendant six heures et les enfants n’ont rien dit ! , s’amuse Alvin, qui a eu quelques difficultés avec l’altitude.

Raphaël et Maxime ont pu étudier grâce à leur mère enseignante. On a même fait des cours sur les routes ! , se souviennent-ils.

S’ils sont tous deux conscients de l’aventure enrichissante et exceptionnelle qu’ils ont vécue, ils rappellent que l’association a toujours besoin de dons. Et rêvent sûrement d’y retourner.

Mon séjour au Népal (Maxime, 7 ans)

Nous avons fait un long voyage et de ce voyage c’est le Népal que j’ai préféré….J’ai aimé les paysages, j’ai aimé y faire un trek, j’ai adoré voir la neige à Gokyo au mois de Juin…. J’ai été triste de voir les gens handicapés à Kathmandou, et de voir les maisons tombées dans le Solu Khumbu….Je suis content et fier d’avoir suivi papa et maman, d’avoir marché loin loin pour les aider dans leur travail pour aider les gens….Je me suis fait plein de copains… Moi j’adorerais retourner au Népal bientôt et moi à mon tour j’essaierai d’aider les gens et Lorraine Népal….

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Extrait du carnet de Raphaël,10 ans

Depuis que nous sommes arrivés au Népal, nous avons vu beaucoup de gens pauvres et une multitude de castes différentes. Dans le Solu Khumbu, la plus haute caste est celle des sherpas et la plus basse celle des bishwakarmas. Quand il y a un mariage de sherpas, les bishwakarmas ne peuvent pas entrer dans la maison des sherpas, mais quand c’est un bishwakarma qui se marie, le sherpa peut entrer. Mais un sherpa et un bishwakarma ne peuvent pas se marier ensemble….Je trouve ça bizarre….

Pour les aider, il faut envoyer de l’argent aux associations pour qu’elles leur permettent de réparer les maisons, les écoles…

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